paratge é drudaria païens

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Minerva : un exemple de la religiosité romaine

"Je chante d'abord Pallas Athéna, la glorieuse déesse aux yeux pers, dont l'intelligence est vaste et le cœur indomptable, la vierge vénérée qui protège les cités." Hymne homérique

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 Minerve  fait partie de la triade capitoline  (Jupiter, Junon et Minerve) dans le Panthéon romain. Elle est née armée est casquée du crâne de Jupiter. Elle est déesse de la cité, de la sagesse, de la raison et de la guerre stratégique. Elle a inventé le char de guerre et la bride qui permet de dresser les chevaux. Fille aînée et préférée de Jupiter, il lui confie parfois son bouclier et la foudre. Protectrice de la vie civilisée et de l'artisanat, c'est une déesse guerrière, ardente, qui vient souvent en aide aux humains. L'arbre qui lui est consacré est l'olivier, l'animal la chouette. Ainsi nous voyons bien qu’elle est la traduction romaine de ce que fût Athéna Pallas dans le Panthéon grec.  Minerve avait décidé de rester vierge, elle refusa toujours de se marier. Une fois, un homme la surprit en train de se baigner. Pour le punir, Minerve le rendit aveugle. Reconnaissant qu'il n'avait finalement eu aucune envie de l'importuner, elle lui donna le don de voir le passé et l'avenir. Ainsi  elle est une guerrière puissante capable de veiller sur sa virginité comme sur celle du foyer ou de la cité protégés par elle  mais  aussi de faire preuve de sagesse et discrimination et devenir de ce fait celle qui guide (invention de la bride pour les chevaux et capacité à lire le passé et l’avenir). Une Déesse guerrière non belliciste donc. Minerve fût aussi  la parèdre de Bélisama chez les celtes et ainsi par assimilation et accommodation son culte en Gaule a souvent pris le relai de celui porté aux Déesses Mères gauloises avec des temples qui lui furent dédiés sur de vraisemblables sites cultuels gaulois.

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Minerve dans le Languedoc est aussi une cité fortifiée qui aura son heure de gloire et de drame durant la triste croisade contre le catharisme mais aussi un territoire : le minervois.   Il est supposé que, sur ce site il y avait un temple et un culte qui était dédié à Minerve, sans doute sous la cathédrale Saint Nazaire  ceci expliquant pourquoi ce secteur est encore appelé «Minerva». En effet après que le général Marius écrase Cimbres et Teutons prêt d’Entremont (Aquae-Sixtia puis Aix en Provence) en -120, les romains décident de rester sous le fallacieux prétexte de protéger la cité Phocéenne de Massalia des Saliens et des Voconces. Ainsi naquit la Provincia romaine qui deviendra donc la Provence puis la Narbonnaise.  Fort intelligemment, les romains impérialistes empruntent leur divinités aux vaincus, proposent les fertiles terres occitanes à leurs légionnaires vétérans et corrompent l’aristocratie celte mettant ainsi fin à la civilisation des Oppida gaulois pour donner naissance à une ligne de colonies romaines le long de la voie Domitienne, du nom du consul Domitius Ahennobarbus

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Ainsi le territoire des Volques Arécomiques a été subdivisé en quatre cités : BAETERRAE (Béziers, colonie romaine), LUTEVA (Lodève, colonie latine), NARBO (Narbonne, colonie romaine) et NEMAUSUS (Nîmes, colonie latine)

En 46 avant JC, les vétérans de la Xème Légion Césarienne sous la conduite de Tiberius Claudius Nero, père de Tibère, s'installent en Minervois. il fallait les récompenser de leur vaillance au cours des guerres d'Afrique (d'où la plupart des légionnaires ramenèrent des cultes orientaux). les voies romaines sillonnant en tous sens le bassin de la Cesse, nul surprise donc s’ils consacrèrent l’emplacement fortifié qui deviendra la cité de Minerve à une Déesse guerrière aussi prestigieuse par ailleurs protectrice de la famille et du foyer. Dans le même ordre d’idée, le premier habitant de Vendargues (toujours en Languedoc) fut un vétéran de la légion romaine  qui aurait reçu des terres sur lesquelles se trouve le village actuel. Ce vétéran se serait appelé Venerianicus, ce qui aurait donné par évolution phonétique le nom actuel du village mais l’on peut aussi retrouver dans le nom du village la racine de la Déesse Vénus

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La religion était sans conteste le fondement de la cité romaine. « C'est par la religion que nous avons vaincu l'univers », disait Cicéron. Les Romains de plus implorent les dieux non pour les honorer, mais pour se les concilier, non pas pour avoir la force d'obéir à leur volonté, mais pour les plier à leurs désirs. Le sentiment du Sacré était donc omniprésent dans la société romaine tant dans la sphère privée que la sphère publique ; la  religion romaine, résolument polythéiste, se composant d’un ensemble complexe de croyances et rituels pour se concilier les faveurs des Dieux. Le lieu de culte romain est désigné par le mot Templum : c’est le lieu où les Augures font leurs observations et la demeure de la statue représentant la divinité ; les cérémonies et rituels ayant lieux en plein air devant le fronton de cette demeure du Dieu ou de la Déesse. On sait que le calendrier républicain ne comptera pas moins de 45 jours de fêtes religieuses.

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Les pratiques religieuses romaines se retrouvent partout et en tout comme leurs déités
Les prières étaient faites tête couverte et tournée vers l'Est, touchant l'autel ou les genoux de la statue (position du suppliant), le fidèle répète à haute voix les formules lues par le prêtre. Et la prière se termine par l'adoratio (baiser envoyé de main gauche: oscula facere ) ou la prosternation ( supplicatio ). Vota facere, suscipere, concipere: faire des promesses à un dieu, bâtir un temple, célébrer des jeux, offrir des sacrifices, des dons, les prémices des récoltes... Parfois on rédige le vœu (l’ex voto) sur une tablette de cire ou de cuivre voire aussi des malédictions (défixion). Avant le sacrifice, il y a libation ( libatio ) mais aussi la purification ( lustratio ) au moyen d'une procession faisant trois fois le tour de l'objet à purifier, toute la cérémonie étant ordonnée par les Pontifes (prêtres et/ou prêtresses)
On consultait également les augures pour interpréter les oracles. Les dieux pouvaient être tour à tour protecteurs ou ennemis, c'est pour cela que le respect des rituels, et la célébration des fêtes étaient très importants, le but étant toujours de s'attirer la faveur des dieux.

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Tout est dans tout car tout se transforme et rien ne se perd



29/08/2014
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