paratge é drudaria païens

paratge é drudaria païens

La vie

C’est le clair de lune qui se reflète dans une goutte de rosée.

C’est le bruissement d’aile du papillon qui prend son envol

C’est le gémissement de la femme qui s’abandonne à la vague

C’est le vagissement du nouveau-né qui trouve le sein

C’est la bougie allumée qui consume les ténèbres

C’est la chaleur du feu qui réchauffe les os

C’est l’ombre qui danse dans la lumière

C’est le baume de la raison apaisant le feu de la passion

C’est le désir qui crée le mouvement

C’est la foi qui soulève les montagnes

C’est le vent qui fait écumer les vagues

C’est la mousse qui verdit la pierre

C’est la trille du rossignol qui monte des branches

C’est le brame du cerf qui troue la vallée

C’est la goutte d’eau qui devient lac

C’est l’étincelle qui devient foyer

C’est la fumée qui rejoint les nuages

C’est le bourgeon qui laisse éclore ses pétales

C’est le chat qui s’étire au réveil

C’est  un parfum  de jasmin dans la brume du matin

C’est l’odeur du thym sur la brulure de la pierre

C’est la neige qui blanchit les  horizons

C’est le flocon d’avoine qu’avale le poulain

C’est le sabot qui laboure

C’est le sillon qui guide nos pas

C’est la ride qui ravine ta joue

C’est la cicatrice qui orne tes muscles

C’est le tranchant de la lame qui nous protège

C’est le silence des temples qui nous parle

C’est le soc de la charrue qui nous nourrit

C’est le mystère des ruines qui nous dévoile

C’est la voix des anciens qui accouche de demain

C’est la volonté des hommes qui corrompt le Destin

C’est la langue des signes qui nous montre le Divin

C’est l’aurore qui succède à la nuit

C’est le crépuscule coiffant le feu du soleil

C’est le chemin que mes pieds tracent

C’est le pont qui franchit ma solitude

C’est le flambeau de vérité que je porte

C’est l’eau qui goutte au cœur de la forêt

C’est le gland qui craque sous la dent du marcassin

C’est le ver qui explore la pomme

C’est le bouillon qui frémit dans le chaudron

C’est le silence qui dit tout ce que l’on ignore

C’est l’écho de mes actes qui revient le soir

C’est la porte que j’ouvre en moi

C’est la vérité que je crie debout à la face du monde

 C’est,  après le feu, une touffe d’herbe

C’est la flamme qui ne peut s’éteindre

C’est la fleur qui ne peut mourir

                                                                                   Brestos

 

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07/01/2014
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